La nouvelle Rupert

Documentaire de Nicolas Renaud

Avec la participation de la SODEC (programme Jeunes Créateurs), TV5 Québec Canada et l’ONF / ACIC

Présenté aux Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal 2012

SYNOPSIS

La nouvelle Rupert (Dérivation, Chroniques de la Terre de Rupert, Brave New River)

Ce documentaire est un chassé-croisé entre les divers personnages qui gravitent autour du projet de la dérivation de la rivière Rupert, dans le cadre de la construction d’un projet Hydro-électrique. Le film se veut une réflexion sur nos rapports complexes et paradoxaux avec la nature.

NOTES DE PRODUCTION

La rivière Rupert est le Fleuve St-Laurent des Cris. Littéralement. Elle prend sa source dans lac Mistassini et débouche à la pointe de la Baie James. Les communautés autochtones de Nemaska, Waskaganish et Mistissini sont installées sur ses rives depuis des siècles. La Rupert est au cœur de vie quotidienne et des activités de subsistance des Cris. On dit même qu’elle était l’une des dix plus grandes rivières du Québec.

Récemment, elle a été déviée pour alimenter le barrage électrique Eastmain – avec l’accord des Cris. Ça faisait partie de la Paix des Braves. En échange de la dérivation, les Cris devenaient des vrais partenaires dans le développement du projet. Bref une promesse de richesse temporaire, qui aurait pu servir de levier. Or ce n’est pas ce qui s’est passé. Les communautés sont désormais déchirées entre le passé et la vie moderne, le regret et l’espoir. Au-delà du territoire modifié, il y a aussi ces nouveaux rapports entre autochtones et blancs nouvellement installés.

Lorsque Nicolas Renaud m’a approché pour produire le projet, rien n’était sûr. Un documentaire sur un sujet similaire venait d’être produit (Chercher le courant) et le financement du projet restait à compléter. Après plus d’un an d’effort et de patience et une refonte du scénario, le financement était enfin complet et la production était lancée. Du scénario spéculatif, nous devions aller dans le spécifique et « trouver » nos personnages : pêcheurs, trappeurs, leaders, travailleurs et même photographe.

Nous devions également convaincre Hydro-Québec de la pertinence d’une démarche non-militante, mais plutôt d’observation et de compréhension. La recherchiste du projet, Dominique David, a mené les démarches pendant plusieurs semaines, avec brio, pour conclure une collaboration ouverte, complète et totale de la part de la société d’État.

Nicolas Renaud, le directeur photo Carlos Ferrand et leur complice Philippe St-Gelais se sont alors lancés vers la Rupert, le pick-up plein à rabord de matériel de survie à l’intention de ces routes inhospitalières du nord.